La nuit était quand même fraîche, près du lac de Pushkar. En fait, pour votre information, les nuits sont pas mal fraîches jusqu’à maintenant ! On n’a pas utilisé l’air clim, même une seule fois. Le jour, il fait 26-27. Niveau température, le mois de mars du Rajasthan ressemble beaucoup aux étés de Jonquière. Mais revenons à Pushkar !
J’étais encore endormi, et je rêvassais tranquillement. Dans mes songes, j’errais dans les brumes de Woodstock, (l’édition originale, pas celle de Beauce, là). Les gens autour de moi se promenaient nus pieds. Leurs cheveux se perdaient dans leurs propres rastas. Ils regardaient tous autour d’eux, le regard hagard, les yeux perdus dans la contemplation de leur propre identité.
Soudainement, une vingtaine d’indiens se sont mis à se mêler à ce rassemblement de hippies. Criss, je dors pas ! Je suis vraiment en Inde, à Pushkar, pis je suis au beau milieu d’une grand-messe de pseudos rêveurs occidentaux plus indiens que les indiens ! Parce que Pushkar, en plus d’être une ville sainte, c’est aussi (pas mal) ça. Y’a plus de blancs chaussant leurs pieds nus que d’indiens faisant la même chose !
Faut quand même rendre justice à ce petit lieu saint : le lac de Pushkar, gros comme une piscine hors terre de Brossard, dégage vraiment quelque chose. Pendant un instant, assis à le contempler, j’ai senti mon esprit s’élever au dessus de la bruyante mêlée que constitue l’Inde. Le lac avale le son ambient, et probablement les mauvais esprits qui l’entourent. Mon esprit a quasiment été englouti !
Heureusement, j’ai mangé un genre de yogourt avec des fruits séchés, dans la rue. Une heure après, j’ai trouvé le bar légalement licencié de la ville (ville sainte = ville normalement sans boisson). Après une Kingfisher, j’étais pas mal cocktail. Pis Julie trouvait mes blagues de moins en moins drôles. Plus tard, j’ai appris que le yogourt en question était hallucinogène… J’étais vraiment à Woodstock !
C est tu des réservoirs pour l eau de pluie en arrière de toi dans le vidéo
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