Richard ? Voyons donc, Facebook Call est dont ben moyen, aujourd’hui. Je me ré-essaie. Hey Richard ! Comment tu vas ? Fait pas trop frette au Québec ? J’ai entendu dire qu’y avait pas mal de neige par chez vous ! Moi ? Je suis à Varanasi, pis y fait chaud pas mal ! Ben oui, c’est une ville sainte, mais je te le dis, tu aimerais ça ! Ça ressemble un peu à un mix de Hanoi pis du Chinatown de Bangkok. Et y’a du monde pas à peu près.
Tantôt, je marchais dans la rue. Six ou sept fois, on m’a approché. Mes gros bras faisaient pas trop peur au monde. On m’a offert plein de CHOSES. Marijuana ? No, thank you ! Hashich ? No, thank you ! Opium ? No… tu commences à comprendre ! Kétamine ? Voyons, maudine, c’est pas parce que je suis un peu mince que je suis un junkie !
Mais faut les comprendre, les varanassiens. Ils se baignent dans le Ganges, se lave les dents dans le Ganges, boivent du Ganges. C’est comme si on passait notre temps à boire de l’eau bénite : ça ouvre les esprits, j’imagine !
Pis, aussi, ils passent leurs journées à brûler du monde. Du monde, tu me demandes ? Oui, oui : du monde ! Le bois se vend à la livre, mais le feu est gratis ! Tu sais, pour un indien, être brûlé à Varanasi, c’est aux funérailles ce que le Toblerone est au chocolat : le summum ! Pis ils prennent pas ça à la légère : tantôt, je marchais dans la rue avec Julie, pis on a vu passer 3 cortèges avec des cadavres sur leurs épaules. Une saucette dans le Ganges pour le Monsieur, deux trois brins allumés avec le feu éternel de Shiva, et bingo ! À un rythme de 150 crémations par jour, y’a peut-être de quoi vouloir se mettre high !
Pis là ? Ben il nous reste six jours ! Juste six jours ? Es-tu rendu fou, mon vieux. Il nous reste encore six jours, Pis comme les varanassiens, j’ai l’intention de les brûler avec intensité ! À bientôt, mon chum, on se voit dans samedi, à Montréal !!
Super belle article profité de vous dernières belles journées soyez prudent. Papa
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