Une toilette 5 étoiles

En arrivant à Mumbai, je me suis remémoré une parie de mon histoire : quand j’étais flo, mes parents nous amenaient en Floride une ou deux fois par année. Là-bas, vous le savez, il fait beau, il fait chaud, pis nous autres les québécois, ben ça nous prend ça, des fois.

La chaleur de Mumbai, en mars, est littéralement crevante. J’ai rarement été aussi trempe sans être dans une piscine ou sous la douche (pis je vous épargne une description de l’état de mes boxers à la fin de la journée. Ça ressemble à quoi, cette ville ? Pour moi, Mumbai est le Bangkok de l’Inde, mais qui a mis un déguisement de Miami. La ville ne dort jamais, y’a du monde, mais c’est majestueusement colonial (contrairement à votre blogueur, qui sait être majestueusement colon).

Pourquoi je parle d’un déguisement de Miami. Y’a des grosses boutiques Louis Vuitton, Chanel (mais je n’ai pas vu de Jean Coutu), des plages (où il est déconseillé de se baigner, eaux usées obligent) et un GROS hotel à des milliers de dollars la nuit.

L’hôtel en question, le Taj Mahal Palace Hotel

N’ayant pas les moyens de me payer une chambre du genre, même si j’économisais pendant 35 ans, il fallait quand même que je visite la place. Prenant mon courage à une main, et Julie de l’autre, je me suis enligné sur la porte d’entrée du Taj Mahal Palace Hotel. On devait sentir le monde pas trop propre qui a eu chaud. Mais un regard tenace peut régler bien des choses, et la sécurité nous a laissé passer sans poser de questions.

Prochaine étape ? Direction : les toilettes du lobby. Un homme est un homme, et quand on boit 4 litres d’eau dans une journée, il faut que la nature fasse son oeuvre. Cinq minutes plus tard, 2 litres en moins et rafraîchi par la climatisation, je ressortais de l’hôtel, ragaillardi.

Quand j’étais flo, mes parents nous amenaient en Floride une ou deux fois par année. Là-bas, vous le savez, un de mes oncles nous amenait au Ritz Carlton. On allait aux toilettes. À Mumbai, y’a un peu de Floride.