Dix minutes après les premiers coups de feu, Eric se moquait toujours de nous. À la défense de Gab et de votre blogueur favori, Eric avait pu voir, d’où il était assis, que se préparaient des feux d’artifices sur le toit avoisinant notre restaurant. Si la Cerveza Modelo avait vite fait reprendre leur couleur à mes joues, Gab demeurait livide. Cela ne m’aurait habituellement pas inquiété, mais j’observais du même coup qu’il n’avait pris que deux courtes gorgées à son margarita. Aucun doute : le jeune matelot avait un problème intestinal. Il faudrait agir, et vite.
Arrivés à la chambre, il se couche après avoir ingurgité le cocktail que j’ai toujours sur moi pour affronter pareilles circonstances. Mes expériences passées me confortaient dans l’idée que notre jeune comparse serait de retour au combat le lendemain matin.
« Les gars, combien de jour j’ai été malade ? Cinq ou six ?« , nous demande-t-il, le lendemain midi. J’avais toutes les misères du monde à lui faire comprendre qu’il avait été KO environ douze heures. « En tout cas, je vais vraiment mieux !« , répétait-il aussi rapidement que descendait la bière dans son verre.
Éric l’encourageait: « D’après moi, c’est pas la mayonnaise du resto de l’autre soir qui t’as rendu comme ça. C’est que t’as pas bu assez de mezcal ce jour là« . Éric a peut-être raison : c’est connu, l’alcool désinfecte. Quand on mange de la bouffe de rue, un bon verre devient donc un incournable. Pour cette raison là, ou pour n’importe laquelle. Santé !