Ma foutue valise

« Est-ce que tu le fais « sac-à-dos » ? », me demande quelques fois mon entourage au sujet de mes voyages. À chaque fois, je peine à trouver la bonne réponse. Je pourrais faire chacun de mes voyages avec une valise. Le sac-à-dos n’est pas la « fin » de mes voyages, mais plutôt un mode de transport que j’utilise pour déplacer mes illustres bobettes d’un endroit à l’autre.  Essentiellement, le sac-à-dos n’a qu’un seul avantage et un unique inconvénient : il se porte sur le dos.

En «sac-à-dos », on évite qu’une valise traîne sur une crotte de vaches (nombreuses en Inde), de chats (nombreux au Maroc) ou de chiens (nombreux presque partout). Ça permet de monter assez aisément les escaliers de rudimentaires hôtels (nombreux presque partout). On peut aussi se promener sur des terrains inégaux (présents partout dans le monde). Mais…

Oui, il y a plein de « mais ». Mais pour aller chercher sa plus belle paire de bobettes, il faut souvent défaire tout le sac. Mais lorsqu’il pleut averse, le sac devient parfois mouillé. Et son contenu aussi, par le fait même. Mais, le linge de Marine (et ses couches) ne rentre pas nécessairement comme on voudrait. C’est là que la valise entre en ligne de compte.

Avant de quitter ma rue St-Denis actuelle pour les terres nipponnes, j’ai dû faire une petite concession. Pas celle de boire moins de bière, ou de ne plus faire la fête jusqu’au petites heures du matin. Celle de sortir des oubliettes ma valise Oakley, acheté en Floride en 2012. Celle-ci me permet de traîner l’essentiel des accoutrements de Marine et Julie, ainsi que mes bobettes, dans un seul contenant sur roues. Mais…

Oui, il y a un « mais ». Mais, quand une roue de la valise décide de fendre en deux à la quatrième semaine du voyage, une heure avant le départ de notre hôtel, ça fait un peu ch!&$ ! Et c’est spécifiquement ce qui m’est arrivé. Une demi goute de sueur a voulu perler sur mon front. « Avez-vous du tape heavy duty» , demandais-je à mon hôte, avec l’assistance de Google Translate. Trois minutes plus tard, ma valise reprenait la route, tapée plus ou moins solidement avec du duck tape blanc.