Je dois vous faire une confidence : j’adore le karaoké. Je chante comme un pied et je connais généralement pas les paroles des chansons, mais j’aime ça. Le karaoké est une passion développée tout à fait par hasard, dans le nightlife de Hampton Beach USA, avec mon chum Brisson. Affectés par l’environnement paradisiaque des Hamptons, on y a chantés différents classiques avec une qualité qui décroissait avec le temps. Jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il était temps qu’on laisse la place à du monde plus qualifié que nous.
Au Vietnam comme dans plusieurs endroits d’Asie, le Karaoké n’est pas une activité. C’est un mode de vie. Si à Montréal il y a 30 bars de Karaoké, il doit y en avoir 3000 à Saigon. Arrivé dans la ville de Hué après une nuit de train, j’avais des fourmis dans les jambes et un désir fou de faire entendre aux vietnamiens le doux son de ma voix. C’est donc avec nos souliers de course que Julie et moi sommes partis explorer Hué, mes yeux parcourant chacun des bâtiments pour trouver un bar à Karaoké capable d’assouvir ma pulsion artistique.
De retour au Romance Hotel (oui oui, j’avais judicieusement choisi la place avec le nom le plus kitsch juste pour faire une belle photo) après la course, j’étais un peu sous le choc. Je n’avais vu poindre aucun établissement à chanson. Au même moment, les dieux ont partagé mon désespoir en laissant tomber sur la ville un épais rideau de pluie. Cette température accompagna notre présence à Hué pendant les deux jours de sa durée.
Ne nous laissant pas abattre par la pluie, Julie et moi avons trouvé un paraplui à l’effigi du Romance Hotel. J’ai sorti mes talents de mime international avec le premier chauffeur de taxi. Me comprenant rapidement, il utilisa son anglais bébé-lala pour suggérer “Monaco Karaoké”. Appelé par le caractère princier du nom de l’établissement, j’ai rétorqué “Yeah ! Monaco Karaoké ! Really good place !”.
Et c’est là que j’ai compris. Au Vietnam, ce ne sont pas des bars à Karaoké. Ce sont des chambres. Chacune est équipée de son téléviseur avec une machine à Karaoké datant des années 90 et a un niveau discutable de salubrité. Aucune insonorisation ne sépare les chambres les unes des autres. Le catalogue de Karaoké contient 97% de chansons vietnamiennes et 3% de chansons internationales. Après avoir chanté quelque chose de local, je me suis déhanché sur Quit playing games with my heart des Backstreet Boys. Incapable de trouver une autre chanson qu’on connaissait, nous avons quitté la place, le regars penaud.
Hue c est le nom de la ville, ou se que des gens normaux aurait fait en t ecoutent !!! Hihihi
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D’après moi t’es 1500 fois pire que moi au Karaoké !!
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