L’autre jour avant de partir, j’étais au Métro de St-Roch, à Québec. Je faisais l’épicerie pis j’avais de la misère à trouver un morceau de poulet qui avait du bon sens. Après avoir viré de bord le comptoir au complet, j’ai trouvé deux poitrines pas pires sur lesquelles me rabattre. Cette fois-là, mon épicerie a couté une semaine de bouffe au Vietnam. Et, en bonus, j’ai dû cuisiner.
Les marchés asiatiques sont des endroits délicieusement chaotiques ou s’entassent du monde pas trop riches qui vendent tous les aliments possibles et inimaginables. Souvent, les restaurants s’installent le plus proche possible du marché pour assurer l’extrême fraîcheur des produits.
La première fois que j’en ai visité un, à Bangkok, je trouvais que ça brassait pas mal. C’est effectivement surprenant de voir des madames installées à terre en train d’écailler des poissons. Pis de leur hacher la tête d’un coup franc. C’est aussi déroutant de voir des madames pogner des poulets vivants, les peser et les vendres aux clients dans cet énergique état. Déroutant de leur voir se faire hacher la tête, du même coup franc que leurs amis poissons.
Je m’en suis posé, des questions, au début. J’ai pas été malade, après avoir mangé des légumes crus en Asie. Pourant, les médecins et même le Lonely Planet me disaient que c’était presque mortel. J’ai pas été malade, non plus, en mangeant de la bouffe de rue. Même si la viande, dans les marchés, est température pièce. Et que la pièce, en Asie, est au moins aussi chaude que la plus belle journée d’été de Jonquière.
J’ai appris que quand le morceau de viande qu’on achète dans un marché d’Asie a souvent été taponnée par ben des clients. C’est par le toucher que les clients bridés savent si la viande a été réfrigérée. Et une viande réfrigérée est une viande de la veille, donc pas bouchée la journée même. On en vient à se demander si on est mieux d’avoir de la viande taponnée, ou de la vieille viande !
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Au Québec, des inspecteurs des ministères provinciaux et fédéraux de l’agriculture imposent à tout producteur de produits (viande, fromage, fruits, légumes,…) de coûteuses exigences diverses et quelques fois contradictoires pour assurer la salubrité des produits. Parallèlement, mondialisation des marchés oblige, quiconque important des produits similaires peut se limiter qu’à taponner (tâter, manipuler). Fort heureusement, au Québec, nous pouvons également taponner (tergiverser, hésiter).
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Les québécois sont des réglementeux professionnels. Hors de ces balises, point de salut : quand le frigo est pas à 4 degrés, on met à l’amende ! Heureusement, au Québec, on a la chance et les moyens de pouvoir voyager un peu pour voir d’autres choses !!
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