J’étais dans la bus, direction Phom Penh. La bus était un peu délabrée, mais pour 15$ canadien et seulement pour 6h, c’était ben en masse. Entre deux siestes de 30 minutes pour tenter de récupérer ma nuit de 2h de sommeil, nous sommes arrivés aux douanes de Be Vet, au Cambodge. Le chauffeur de bus demande que je lui donne mon passeport avec 35$US à l’intérieur. Comme tout le monde, je le fais sans poser de question.
En fait, j’en pose une : est-ce qu’il a besoin d’une photo de passeport ? Il me répond que non. Je suis un peu surpris, car en me fiant sur les Internet et les guides, les autorités cambodgiennes devraient garder en souvenir une photo de mon aimable visage en échange du papier m’autorisant à entrer sur leur territoire. Pour moi, c’est un échange de bon procédé où tout le monde est gagnant !
Le processus d’obtention de visa et de passage des douanes semble aussi mélangé qu’une boîte de Froot Loops ! Je voyais mon passeport se promener d’une main à une autre, sans trop savoir si j’allais le récupérer un jour. Soulagé, une heure plus tard, après m’être fait remettre mon document de voyage et ma permission d’entrer, j’ai traversé le poste frontalier. J’ai une estampe de plus dans mon passeport !
Bien qu’à seulement 2h30 de route du Vietnam, le Cambodge sec et terreux comme un thé pu-erh. La route est composée de deux principaux éléments : la poussière et les déchets. Je voulais bien regarder le paysage défiler autour de moi, mais sans blague, y’avait rien. De la terre, deux trois arbres, de la terre, une maison, et des vidanges. J’ai soudainement vécu un voyage dans le temps, ai reculé d’un an et quelques semaines : voilà ! Le Cambogde ressemble au Myanmar, même si c’est différent. Same same, but different, comme les blancs becs disent, en Asie.
En arrivant à l’hôtel, les 37 degrés de cette sèche température hypnotisaient les derniers soubresauts de ma capacité de réflexion. J’ai dompé mon sac dans la chambre. J’ai enfilé mon maillot. Je me suis dirigé vers la piscine. Et je suis parti à rire en criant. Il était là.
Je le savais que tu allais retrouver Richard. Il n’y avait pas d’autres raisons pour que tu ailles au Cambodge alors que tu n’en n’avais jamais parlé.
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