Siam Reap est sans contredit la ville la plus visitée du Cambodge. La raison est simple : cet à cet endroit qu’on retrouve les temples d’Angkor. Pour soutenir les travailleurs locaux, chauffeurs de tuk-tuk, une loi interdit d’y faire la location de motos. Impossible, donc, de se déplacer librement à une vitesse acceptable, sauf si on le fait au volet d’une désuette bicyclette sans freins ni vitesses.
En train de prendre une Angkor (la bière, pas le temple), Richard et moi étions profondément outrés de cette législation cambdogienne. On a fait le tour du monde, et celui d’une grosse partie de l’Asie, et on allait nous empêcher de visiter les temples à notre rythme ? No way !
L’Angkor coulait encore à flot, et les idées de plan commençaient à transpirer autant que nous, sous le soleil de Phnom Penh. Voilà. Nous irions en bus jusqu’à Battambang, une ville à environ 200 km de Siem Reap. Là, il y a un locateur de motos. Chanceux, nous en ferions la location de deux. Après avoir laissé nos gros sacs à l’hôtel, nous partirions avec : 5 T-Shirt, 5 paires de bas, 5 paires de bobettes blanches, une brosse à dent.
Oui, vous avez remarqué, j’ai oublié mon anti-sudorifique ! Pas grave ! À l’heure de la rosée, après notre visite de Battambang, nous sommes partis pour 200 km de route vers Siem Reap. Mon expérience vietnamienne a été payante, car ici, les chauffeurs sont presque tous civilisés. Presque ? Alors que j’effectuais un dépassement, un bozo a fait semblant de me rentrer dedans ! Pas de souci, j’ai aucune égratignure et, en bonus, j’ai appris que cette moto là avait des freins beaucoup plus performants que ceux de sa consoeur vietnamienne !
Quatre heures plus tard, les jambes beurrées de saleté, Richard et moi sommes arrivés sains et sauf à Siem Reap. Mon foulard, servant à masquer ce délicat nez hérité de mon père, était plus que poussiérieux (ça l’air c’est de même ça s’écrit). Brulés par le soleil, on est sautés se rincer dans la piscine ! Ça promet !