Je viens de me réveiller, probablement en même temps que Tokyo. C’est mon dernier matin ici, mais je suis chanceux : mon avion n’est qu’à 17h, alors j’ai quand même une partie de la journée pour en profiter. En sortant du dortoire (oui, je suis retourné à la vie de dortoire, coût de la vie japonaise oblige), je regarde derrière moi. C’est pas ma faute : je sais pas pour quelle raison, mais depuis le début de ce voyage, j’arrête pas de perdre plein d’affaires !
Avant d’écrire la dernière chronique de ce voyage, j’avais le goût de vous faire deux ou trois confidences. Je feel coquin, faut croire.
Confidence # 1 : le premier matin que j’ai passé à Tokyo, j’étais un peu nerveux ! Le toto que je suis s’est en effet dirigé directement sur Shibuya crossing, la traverse piétionnière la plus achalandée du monde. Jusque là, no problemo. Mais quand j’ai commencé à chercher tranquillement un restaurant, j’ai commencé à regarder autour de moi et, soudainement, j’ai été envahi par l’action japonaise. Le mouvement est aussi important que dans une ville qu’à Bangkok, mais avec une intensité à laquelle l’Asie du Sud-Est m’avait déhabitué.
Confidence # 2 : Fort de la confidence #1, je me suis senti jugé par les japonais. Réflexe d’auto-défense, je me suis mis à les juger pis à les trouver un peu trop tout. Ça m’a pris une journée complète pour m’habituer au rythme, pis une visite dans un onsen (on se souvient que c’est un bain japonais) pour comprendre que les tokyoïtes étaient pas plus nerveux que les autres. Ils sont juste eux-mêmes, pis ils le font bien : à Tokyo, interdit de fumer dans la rue. Mais dans les bars, tout le monde s’enfile une cigarette après l’autre.
Confidence #3 : Je suis un agace. Non, non, pas dans le sens relationnel du terme. Mais j’ai été con de penser que je pouvais avoir une bonne idée d’un pays en 4 jours. C’est la première fois que je suis aussi peu longtemps quelque part, et je crois que malgré mes nombreux efforts et mes journées de 19 heures ici (nuits de 5, je manque de temps avant la fin !), je vais partir d’ici en restant sur mon appétit.
Je termine cette chronique une fois l’hostel quittée. En cherchant le bon train vers l’aéroport, le gentil monsieur de 200 ans tente, tant bien que mal, de me répondre. Il ne parle pas anglais et surtout pas françois, mais on finit par se comprendre : “righto”, “lefto” et deux trois mimes dont seuls les voyageurs ont le secret. Mais le monsieur connait une phrase, et il me la crie alors que je quitte : “Come back Japan !”. Hai, vieux monsieur bicentenaire. Oui. Je reviendrai !
PS.: Quand vous lirez ce texte, je viendrai d’arriver au Canada. Il me reste encore une petite surprise vidéo, ainsi que probablement un dernier texte. Merci de suivre mes aventures !