Après nous être perdus dans Marrakech trois jours durant, nos jambes commençaient à fourmiller un peu. Il était temps de quitter vers Essaouira, un petit village côtier situé à 150 kilomètres de là (étonnamment, trois heures de bus !).
Comme dans n’importe quelle ville touristique digne de ce nom, difficile de prendre un taxi vers la gare d’autobus sans se faire un peu arnaquer. Ici, certains chauffeurs ont même collé des faux prix dans leurs véhicules pour faire croire que c’est le prix « marocain » ! Dans le taxi, Julie me demande « Sais-tu où on s’en va, Jean-Fred ? ». Fier comme un paon, je lui réponds : « Ben, à la gare d’autobus ! ». Pas besoin de vous détailler le plaisir coupable qu’elle a dû ressentir quand nous sommes arrivés à la mauvaise gare, 10 minutes avant le départ de notre « vraie » autobus.
À Essaouira, petite ville côtière où il y a plus de vent que de bœufs à écorner, les rayons du soleil plombant se faisaient tout de même refroidir par la brise marine. Dans la medina, il y avait de quoi réchauffer le cœur de votre backpacker : marchés « mouillés » (c’est comme ça que les orientaux nomment leurs grosses épiceries à ciel ouvert où sont vendues des choses comme des poulets vivants) et petite SAQ locale avec trois sortes de vin !
Le matin de mon deuxième réveil à Essaouira, ce sont les bruits des trompettes émanant de ma toilette qui ont complété mon processus d’éveil. La veille, je faisais mon smart en accompagnant mon petit rosé de noix achetées directement sur la rue. Mes intestins, semblent-ils, étaient plus smart que moi : pendant mon sommeil, ils avaient appris les canons de Pachelbel !
Une ou deux heures (pilules) plus tard, j’étais de retour dans les souks. Comme quoi un petit pet peut briser la romance d’un couple mais pas un voyage de 10 jours !