Non pas peu fier du rapport distance-prix des billets d’avion que nous avions déniché pour nous rendre à Tel-Aviv, je ne comptais pas sur les deux ou trois petites embuches que le vol mettrait sur notre chemin. Mais voyons donc, tout le monde tripperait d’arriver dans une capitale du monde un vendredi en début de soirée, non ?! C’est vrai.
Mais mettez la variable du Sabbat dans l’équation, et le résultat devient… comiquement différent ! Pourquoi ? La majorité des joint locaux appartenant à des juifs sont fermés. Ça inclus la majorité des stands de bouffe que j’avais spottés d’avance… ainsi que le train menant de l’aéroport à la ville. Nous étions pris au piège.
Cinquante piasses de taxi plus tard, Julie et moi arrivons à l’hôtel. Je me retrousse les manches, je sors mon foulard arabe et mon meilleur facies barbu. Les arabes, eux, ne pratiquement pas le Sabbat. Pis ils font de la cristie de bonne bouffe. Je valide un resto sur Tripadvisor, réalisant qu’il sera peut-être dur à trouver : un utilisateur avait laissé un commentaire dans ce sens.
Con que je suis, j’avais pas allumé que c’était une question juive ! Est-ce kasher, aurait-il fallu lire !! Achevant de gagner une game de Skip-Bo (les années ont fait de moi le gagnant de la majorité des parties avec Julie !), je dis à Julie que mon ventre réclame que nous mangions bientôt. Julie, les mains refroidies par les 13 degrés celsius ambients, me dit qu’elle aurait bien aimé avoir son coupe-vent avec elle. « Ben, pourquoi tu ne l’as pas trainé ? ». Penaude, elle me répond qu’il ne ferme plus. Je lui dit que si le zipper ne fonctionne plus, on a juste à le faire réparer. « Je suis enceinte, gros con, c’est pour ça qu’il ferme pu ».
Bon, j’imagine que demain sera un autre jour !