Il est 23h, et j’arrive d’un sympathique restaurant palestinien, jonché à quelques mètres de l’Église de la Nativité, à Bethléhem. La bière était bonne (c’était comme une Labatt 50 moyen-orientale, pour vrai !), et elle récompensait bien la journée que nous avions passée.
À 5h45 du matin, Julie et moi attendions patiemment notre transport du Sud d’Israël vers Jérusalem. Ce transport ne s’est finalement jamais présenté, et je m’étais fait scammer par la même compagnie qui nous avait transportée en Jordanie. Comme on dit : quand on fait rien, y’arrive rien !
Le problème auquel nous faisions face pour nous rendre en territoires palestiniens, à Bethléhem plus précisément, était simple et n’avait qu’un nom : Sabbath. Les deux tiers d’Israël étaient fermés, et ça incluait toutes les compagnies de location de voiture et la majorité des transports. Sortant ma résilience de ma petite poche d’en arrière, j’ai commencé à évaluer différentes options. Jusqu’à ce que je réussisse à dénicher deux billets, 7 heures plus tard, dans un autobus rempli au bouchon vers Jérusalem.
Le mur imposé par Israël sur la Palestine
Arrivés là, c’était un peu plus simple. Les musulmans, sympathiques comme ils le sont, nous ont gentiment indiqué comment nous rendre à Checkpoint 300, notre point d’entrée vers la Palestine. Traversant différentes guérites et points de sécurité pendant 5 minutes, et observant le tout avec une incrédulité toute québécoise, je dis à Julie « Ciboire, eux ils traversent ça deux fois par jour, tous les jours ». Je vous jure, faut le voir pour commencer à saisir le caractère hyper-tendu du conflit israélo-palestinien.
De l’autre côté du mur, c’est une toute autre chose. L’ambiance s’est détendue aussitôt que notre chauffeur de taxi a mis le volume de son beat au maximum, dansant au volant de son véhicule. Arrivé à proximité de notre hôtel, je tente de laisser un tip au type. Il refuse poliment, me faisant comprendre qu’il est juste content que des touristes soient dans son coin du monde.