« You cannot go out, Mister Canada. Too dangerous !”. Je regardais la gentille réceptionniste de l’hôtel, arborant mon redoutable air piteux. Ce dernier m’a généralement permis de traverser les barrières que les voyages mettaient sur mon chemin, titillant la sympathie des gens de mes yeux attristés. J’ai un blogue à tenir, ma très chère dame. Et je veux juste aller prendre une tite photo dehors pour montrer ça à ma gang. Cette fois-ci, pas de chance. Les japonais ne niaisent pas avec la sécurité. Pis le typhon Hagibis est une menace à la leur. La photo extérieure n’aurait pas lieu.
Pas mal tous les commerces étaient fermées en ce jour national du Typhon
Il faut dire que juste avant de partir de Montréal, Météo Media nous informait que ça allait brasser en saint-siffleux, à Tokyo. On annonce une pas pis douche sur Tokyo. Quelques 150 milimètres de pluie s’abattant sur la ville en une journée. J’ai un pas pire Gore-Tex, mais toujours fallait il que notre avion décolle pour que je puisse aller l’y essayer dans ces conditions extrêmes.

Air Canada, le voyagiste officiel du Marine’s Pacific Breeze Party, n’avait pas froid aux yeux. L’avion quitta le sol montréalais au moment prévu, apportant à son bord mon enfant prodigue et votre dévoué blogueur. Arrivés en sol tokyoïte, j’ai vite constaté que les locaux n’avaient pas l’air de niaiser avec le puck. Sac de sables. Shelters sur les vitres. Et, point culminant et quasi inimaginable : les 7 Eleven étaient systématiquement vidés de tout contenu de nourriture fraîche.

Vers 21h, nous frappâmes l’œil du cyclone (je sors encore mon traditionnel truc du passé simple pour dramatiser la situation. Avis aux jeunes qui pourraient me lire : SVP, ne pas utiliser ce temps de verbe sans supervision parentale). Oups. C’est plutôt l’œil du cyclone qui nous frappa. « C’est tu moi où l’hôtel bouge », me demanda ma très chère mère. Ouais, l’hôtel shakait un peu.

Trois heures plus tard, plus rien. Pas une goûte de pluie. Pas une brise de vent. Niet, nada, 何もない. Hagibis était passé sur Tokyo. Marine était encore en vie. Et votre blogueur pourrait recommencer à prendre des photos extérieures.
Merci des nouvelles on était inquiet…
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