Quand je suis arrivé à l’aéroport de Bangkok au mois de décembre, la première affaire que j’ai fait a été de mettre mes écouteurs pis de starter l’album « The Velvet Underground and Nico », en version mono. Mon chum Karl me l’avait donné à Noël, pis j’avais décidé d’attendre d’arriver en Asie pour l’écouter (et l’associer). J’avais le fou rire : à l’autre bout du monde pis heureux comme un con.
20 jours plus tard, la phase #1 du projet Vinyle Mobile est terminée. Je pars de la Thaïlande vers le Myanmar. Et comme promis, on va célébrer ensemble ce moment épique en répondant aux questions reçues ces derniers jours ! Pour une expérience multisensorielle réussie, je vous recommande d’ouvrir YouTube et d’écouter « The Velvet Underground and Nico » en lisant !
Question # 1
Reçue de Lionel Lavoie : Qu’est-ce que j’ai le plus aimé jusqu’à maintenant ?
Dur à dire, évidemment. Je pense que c’est la façon dont Bangkok m’a rentré dans le corps ! Les odeurs, les foules (surtout du Chinatown), la salubrité douteuse de certaines rues (avec la présence régulière de quadrupèdes gris, la nuit venue). Mais, surtout, la bouffe, Grand Palace pis le rapport particulier qu’entretiennent les thaïs avec l’électricité !
Et j’aime aussi Bangkok, parce que Bangkok m’a fait aimer les autres villes.
Question #2
Reçue de mon frère aîné (En fait, c’était pas ça sa question, mais j’ai jugé bon de pas la censurer !) : Les thaï mangent tu avec des baguettes ?
Non. 80 % du temps, ils mangent avec une fourchette et une cuillère. Ce sont les touristes de Laval, qui mangent avec des baguettes pour se sentir backpackers.
Question #3
Reçue de mon cousin Simon (cynophile réputé) : Les chiens thaïs jappent tu en thaï ?
Bonne question. Je me la pose souvent, d’ailleurs. Mais j’en ai aucune idée. Je sais juste qu’ils sont abusivement relax. Sauf la nuit. Quand ils se promènent en meute. Et qu’ils vous regardent avec des yeux méchants.
Question # 4
Reçue de Jean-Pierre Thérien : « J’aimerais connaître ton appréciation de cette citation de Marcel Proust : « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ».
Eh bien, Jean-Pierre, l’expérience Vinyle Mobile me va bien, je crois. La première fois que je me suis assis dans la rue pour manger, je me trouvais ben king et j’avais l’impression de défoncer des portes. Faut voir à quoi ça ressemble pour comprendre.
L’affaire, c’est qu’il y a rien là : c’est simple, manger dans la rue pour 1$. C’est simple aussi, se laver à l’eau froide (j’ai été badlucké avec des chauffe-eau dysfonctionnels dans mes chambres). D’arriver quelque part pis de pas savoir où tu vas dormir. J’imagine qu’avoir des nouveaux yeux, c’est un peu ça, non ? Et ça fait juste commencer !
Continuez à m’écrire : c’est vraiment trippant de vous lire ! Vinylemobile@gmail.com