On peut dire qu’entrer au Myanmar est légèrement plus compliqué que de faire la même chose en Thaïlande. Non seulement ça prend un visa, mais de plus ils te demandent d’avoir avec toi ton billet d’avion de retour ! Quand les autorités locales te font parvenir ta confirmation de visa, ils indiquent que c’est très important d’avoir sur toi tout l’argent nécessaire à la durée complète du voyage. Lonely Planet fait la même recommandation.
Interdit d’importer au Myanmar des choses immortelles. Ils m’ont laissé entrer pareil !
N’écoutant que mon cabochon raisonnement, et aussi parce que j’étais un peu entré dans ma zone de confort à Chiang Mai, j’ai décidé d’arriver avec rien dans les poches. Pas une cenne ! C’est un peu tarla, parce que même à l’aéroport de Bangkok, c’est un peu difficile de trouver un bureau de change qui accepte que tu retires de l’argent avec une carte (faut trouver un guichet, et y’en a partout en ville, mais pas à l’aéroport). Il y a une heure de taxi à faire entre l’aéroport et le centre-ville de Yangon, je me suis dit que ça rendrait la chose plus divertissante !
Ça s’est terminé comment ? C’était beaucoup plus facile que prévu : un guichet direct à la sortie de l’avion… Va falloir trouver autre chose pour mettre du piquant !
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Voulant aussi ajouter du piquant à cette rocambolesque aventure, je me suis débarrassé de mon savon avant de partir de Chiang Mai. En Thaïlande, le meilleur ami du backpacker est le 7-Eleven. Y’en a partout et on y trouve tous les articles essentiels à la survie, incluant évidemment de la Chang, de l’eau embouteillée et du savon.
Je savais pas trop à quoi ça ressemblerait au Myanmar… mais je tiens à mon hygiène quotidienne et je me suis dit que ce serait la façon parfaitement imbécile de vous démontrer que le monde, partout dans le monde, partage similairement cette préoccupation.
Cette opération a tourné différemment que celle de l’argent. Ici, pas de 7-Eleven. Le concept même du dépanneur semble inexistant. Y’aurait un potentiel de marché pour Couche-Tard ! En arrivant, j’ai droppé mes affaires dans ma (très très très spartiate) chambre. C’est après 45 minutes de marche que j’ai enfin réussi à me procurer la barre de savon qui assurera la fraîcheur de mon corps pour les prochaines semaines.
Aucun panneau de publicité pour ce petit magasin situé au fond d’une ruelle
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En passant, j’ai volé avec Air Asia pour me rendre au Myanmar. Mais y’a pas eu de crash, alors vous allez être encore pognés pour me lire !
L’absence de passagers autres que moi laisse trahir une récente crainte du public face à cette compagnie