C’est un peu particulier comment la vie se passe, en voyage. Je suis parti tout seul comme un con, en Asie. Et depuis que je suis parti (23 jours), j’ai été seul environ 6.4 jours. Sérieux. J’ai dû hériter de l’incroyable charisme de mes grand-pères, car le monde vient à moi comme si j’étais un prophète dessiné sur un journal satirique français. Sans blague ! Je vous ai parlé de Richard (il me manque, ce Rick) et de mes potes hollandais. Mais je vous ai pas parlé de ce couple de français, de ce couple de San Francisco (attirés par ma casquette des Giants), de la fille de Sydney et sa génétrice (rencontrées au Nahm). Et j’en passe encore.
Shewagon Paya, Yangon
À Yangon, je vous ai dit que j’ai rencontré Dominika. Elle devait faire un visa run (sortir de Thaïlande pour obtenir un nouveau visa), et elle a choisi l’endroit où le blogueur le plus branché de la planète se trouvait. Ça été une drôle de rencontre, car en dehors du fait qu’on avait besoin d’un taxi tous les deux, on avait pas grand chose en commun. Elle s’apparente beaucoup plus à mes potes hollandais qu’à mon chum Richard. Mais en dehors de la randonnée de taxi, on a eu beaucoup de fun !
Dominika qui trouve plus intéressantes ses lunettes que discuter avec moi !
Sortant moi-même (un peu) de ma zone de confort, je me suis amusé à la sortir de la sienne. Et tout ça a commencé par une visite, à 05h30 le matin, de l’attraction par excellence au Myanmar : Shewagon Paya. Faut dire que j’ai un peu ma dose des temples, alors pour augmenter le niveau de difficulté, je me suis dit que d’arriver les premiers là-bas pourrait être divertissant. C’était pas encore assez pour elle !
Quand je vous parlais de la trashitude de la place !
Dominika est végétarienne et moi, je suis un des plus grands colons mangeurs de viande de Chambly. Je la forcerais pas à manger de la viande, mais je pouvais bien lui montrer un peu comment ça se passe. Saviez-vous qu’en Asie, le meilleur moyen d’assurer la fraîcheur d’un aliment est de le garder vivant jusqu’au dernier instant ? Eh bien, je vous l’apprends (et je l’ai appris aussi à Dominika) ! Elle avait mal au coeur. Pour vrai.
Au bout de trois jours à Yangon, visa obtenu, la vie nous a séparé. Comme elle m’a séparé de tout le monde que j’ai rencontré jusqu’à maintenant. Les adieux furent déchirants (comme vous, elle ne pouvait se passer de mon incontournable sens de l’humour à l’accent canadien-français digne de la paroisse Fatima). Je niaise, encore une fois… ! Elle devait être bien contente de partir !
P.S: Ma cousine Laurence Burner me demandait d’où provenaient les photos publiées sur Vinyle Mobile. Eh bien, c’est votre aventurier qui les prend !