Le jour de la marmotte

Comme le lecteur averti le sait peut-être, j’ai vécu mon lot d’aventures et de mésaventures lors de mon périple 2015. Mauvais nom sur mon billet d’avion, réservation non-honorée à mon arrivée à Bangkok, etc. C’est donc en me prenant pour un backpacker aguerri qu’en 2016, j’ai quitté ma douillette demeure pour retourner à ce que je trouve être le paradis du tourisme. Pour être franc, je me trouvais même un peu chicken, lundi passé, quand j’ai écrit à mon premier hôtel pour m’assurer que je revivrais pas une nuit dans un hôtel de passes.

“Mr Gagnon, I am happy to tell you that your room will of course be ready on january 30th”

C’était mal connaître le destin, qui m’en réservait une autre

Quand je suis arrivé de ce divertissant vol de 24h, où j’avais testé le système en me faisant passer pour un hindou végétarien, je croyais donc pouvoir rapidement domper mon sac dans ma chambre du Blue River Hotel (recommandé par Trip Advisor et le Lonely Planet) et aller prendre une bière pas trop loin. C’était mal connaître le destin, qui m’en réservait une autre pour me rappeler que malgré ma barbe, mon t-shirt à 5$ pis mon collier acheté dans un pays du tiers-monde, je ne peux pas l’avoir facile.

Je revivais le jour de la marmotte : same shit, different year

En effet, à mon arrivée, le sympathique vietnamien de 17 ans assis à l’accueil de l’hôtel m’a regardé, tout souriant, en me disant “Sorry to tell you, my friend, hotel is full and we won’t have room for you before tomorrow”. Je revivais le jour de la marmotte : same shit, different year. La différence, c’est que mon expérience passée m’a permis de refuser une chambre dans l’hôtel d’en face, qui n’avait tout simplement pas de bon sens. Et je me suis retrouvé dans l’hôtel pas trop loin, pas beaucoup plus salubre que le premier qu’on avait essayé de me reléguer. J’étais juste écoeuré, pis même si y’était 1h30 du matin et que j’avais dormi 3 heures dans les dernières 30, j’avais hâte d’aller prendre une bière.

Désolé pour la qualité de la photo, j’avais pas traîner mon kodak en ville !

Résigné, j’ai accepté cette place parce que j’en avais juste pour quelques heures de sommeil. Pis j’ai appelé www.hotels.com pour m’assurer que je me ferais rembourser cette nuit. C’est au moins l’avantage de faire affaire avec un fournisseur officiel ! Et armé de quelques dongs vietnamiens, la devise locale, je suis allé attaquer le nightlife d’Hô Chi Minh Ville (HCMV), le sourire aux lèvres !