Les cambodgiens forment un drôle de peuple. Pas drôle dans le sens de : “On se marre en les voyant” oui “Ils font de l’humour comme Jean-François Mercier”. Non. Ils sont drôles dans le sens où : Y’a 1 million de touriste par année qui vont à Siem Reap, visiter les mythiques temples d’Angkok. Mais peu sont conscients du tragique (récent) passé de ce pays. Pis eux, ils arrivent à sourire tout le temps.
Entre 1975 et 1979, un débile mental du nom de Pol Pot a pris le contrôle du Cambodge, avec sa bande de fanatiques. Pendant cette période, pas moins de un cambodgien sur quatre sont morts. Pendant cette période, Phnom Penh, la capitale cambdogienne, a été vidée de ses habitants. Intellectuels, professeurs, docteurs ont été amenés dans des camps ruraux pour cultiver le riz. Quelques mois plus tards, ils furents tués. Avec leurs enfants.
En moins de trois ans, 3 millions de cambodgiens ont perdu la vie en raison de politiques de peur, d’intolérance et de paranoïa. Il y a du laid, et du beau dans cette histoire. Effectivement, c’est affreux de voir un peuple s’auto-détruire de la sorte. Au Cambodge, il ne s’agissait pas d’un génocide au sens propre du terme : on a enfermé et tué des gens non pas uniquement pour leur origine ethnique, mais pour leur appartenance politique et idéologique.
Mais comme Richard Lebrun, le peuple cambodgien est humble. Et c’est beau. C’est beau de les voir s’imposer un rappel continuel de ces atrocités que des leurs leur ont imposé. Il y a quelque chose de majestueux (majestueux comme votre blogueur), dans cette sagesse commune.
Au Cambdoge, il n’y a pas que les temples qui sont enlignés. Il y a des crânes. Par milliers. Ils sont là pour nous rappeler que quelque chose de similaire peut se produire à tout moment. Comme maintenant, quelque part dans le monde.