Dans le prochain article, l’auteur utilise un nom fictif pour protéger l’identité des personnes.
Linda est cambodgienne. Le matin, comme beaucoup de cambodgiens, elle se lève et fait dix pas pour se rendre à son boulot. Dix pas, c’est peu, mais ce n’est pas de sa faute car son travail est en face du hamac où elle dort. Elle s’installe alors sous un rudimentaire bâtiment construit de bambou. Comme pour tous les cambodgiens, bronzer est pour Linda un signe de pauvreté. Plus on est blanc, plus on est beaux. Pis nous autres, ben on se fait bronzer : c’est le monde à l’envers, et personne ne se comprend !
Le travail de Linda est assez simple, mais elle peut l’exécuter facilement car elle est manuelle et patiente. Elle prend des morceaux de bambous. Elle les épluche (oui, on peut faire ça !). Elle les remplie d’un mélange de sticky rice, de fèves et d’eau de coco. Pis elle leur fait chauffer les fesses sur un feu de bambou. Ressources nécessaires : riz, fève, bambou, eau de coco.
À chaque bout de bambou qu’elle vend, elle récupère 50 cents. Si on enlève le coût des ressources, elle doit faire 35 cents de profit. Si on estime qu’elle en vend 50 par jours, Linda réussi à récolter quelque chose comme 17,50 $ dans sa journée.
Linda a autour de 18 ans (du moins, on parie sur cet âge là en la voyant !). Pour elle, il ne semble pas y avoir d’autre avenir que celui de vendre du bamboo-rice (tel que baptisé par votre blogueur). Plusieurs diraient qu’un flamand est plus rose que l’avenir de Linda : dans le commerce du bamboo-rice, la compétition est forte et le nombre de commerces impressionnant.
Mais Linda ne semble pas se soucier de tout ça. Elle sourie. Vend du bamboo-rice. Et sourie.
Jean-Fred, j’ai l’impression de lire les reportages de la course Destination Monde de Radio-Canada à l’époque où tes plans de voyage consistait à savoir par où revenir de la maternelle. Ça fait un bye…..
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Hahaha ! J’espère que je suis plus intéressant que Destination Monde !
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