Dans la van, en arrivant à Bangkok, j’étais comme un enfant la veille de Pâques (oui oui, dans deux semaines!). J’avais envie de partir tout de suite à la chasse aux œufs (sport que, soit dit en passant, je n’ai jamais pratiqué de ma courte vie), de rôder dans les rues. À la recherche d’odeurs, de bruit, de bouffe.
Quand je suis sorti, 15 secondes après avoir dompé mon sac dans ma chambre, Bangkok m’a pris dans ses bras. Et m’a enlacé. J’étais radieux d’énergie, car quelque part, je me sentais un peu comme chez moi. Même si la ville est en constant mouvement, j’avais l’impression que rien n’avait changé. La foule de monde déambulant dans les rues, malgré les 23h. La Chang qui avait le même délicieux goût amer et semi-sucré. Les chauffeurs de taxi qui tentent d’imiter leurs confrères malaysiens en voulant ne pas mettre le meter à on.
Bon, d’accord, j’admets : y’a eu quelque changements. Dans les dépanneurs l’eau avait augmenté de 1 baht, et la Chang de 2. Mais bon, quand on sait que 1 baht = 4 cents canadiennes, on s’en @#%?&S pas mal, malgré la faiblesse actuelle du célèbre huard.
Vibrante d’action, Bangkok nous accueilli dans sa nuit avec plaisir. Je n’étais jamais allé sur Khao San Road le soir et, à 23h elle grouillait toujours de 1001 et personnes. Cette rue, sur laquelle il ne devait pas y avoir grand-chose y’a 20 ans, doit aujourd’hui être quelque chose comme la Mecque des backpackers venus de partout dans le monde.
Et elle fut à la hauteur des attentes de deux voyageurs de calibre intergalactique. Ce n’est que quand les hauts-parleurs se sont tus que nous sommes retournés à notre hôtel. Exténués de nos 23 heures sans sommeil, il était, pour nous, temps de dormir un peu.