Partir courir et être trop habillé, c’est rarement un problème. Quand mars arrive, on parvient toujours à mettre une couche de trop pis à l’enlever, au besoin. Par contre, le contraire est un peu moins trippant. Je me rappelle, quand j’étais jeune, que j’haïssais ça en @#%?& aller faire du snow pis geler des mains. Parce que c’est dur en Chang, mettre une paire de gants de plus.
Quand je suis arrivé à Tokyo, je suis parti à rire. La piste d’atterissage ressemblait à la Rivière aux Sables, pendant le déluge de 1996. Il mouillait comme dans une douche parapluie avec multiples jets de corps (comme on aime, Simon) ! Pis moi, ben j’avais une paire de jeans, un hoodie pis un t-shirt à manches longues. Mon poncho était malheureusement décédé depuis Hué, Vietnam. Pis anyway, les japonais auraient eu un malin plaisir à se payer ma gueule.
On ne voyage pas à Tokyo avec la même facilité qu’en Asie du Sud-Est. Ici, un taxi d’une heure peut coûter environ 300 $US, ce qui aurait amoché passablement le contenu de mon porte-monnaie. Une heure et quart de train plus tard, je n’avais d’autres choix que de marcher jusqu’à mon dortoire (oui, j’ai repris cette habitude de dormir en gang, coût de la vie japonaise oblige !).
Quand je suis sorti dehors, j’ai réalisé que j’étais dans de beaux draps. Non seulement il mouillait de plus belle, mais c’est à ce moment que j’ai constaté que les rues de Tokyo n’avaient pas de nom ! L’adresse du guesthouse, que j’avais soigneusement noté, n’était d’aucune utilité !
J’ai arpenté les rues du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, à la recherche de l’endroit où j’avais réservé depuis deux mois. Après avoir consulté des commis de chez Burger King, Family Mart, 7 Eleven et d’un bar inconnu, j’ai enfin trouvé la place. J’étais trempe et j’avais froid aux mains comme dans un remonte pente du Mont-Édouard. Peu ébranlé par mon état, le hipster réceptionniste me souhaita bienvenue au Japon. Et parti à rire, quand je lui ai dit que j’avais pas de cellulaire pour me guider (merci, Saigon !).