C’était le matin sur Mexico City. Déambulant dans ses rues, j’essayais de comprendre ce que mon corps me disait. Je tentais de me convaincre que ce devait être une carence de légumes. Mon coeur, un peu plus haut qu’à l’habitude, semblait quant à lui être d’avis que j’avais pris un mezcal de trop, la veille.
« Hey, les filles ont l’air pas pire ici« . Gab, les sens aiguisés comme seuls les jeunes hommes de son âge les ont, regardait activement de part et d’autre. Les mouvements lents, je me détourne pour voir de quoi il parle. « Gab, ce sont des filles de joies…« . Faut lui donner une chance : il était dix heures du matin, pas vraiment une heure à laquelle ce genre de spectacle s’offre à lui dans son Jonquière natal.
Soudainement, profitant du moment d’inattention que ma discussion avec Gab avait créé, mon pied en a profité pour glisser sur le sol. Je me detourne et observe. Mon nez réalise avant mes yeux que je venais de piler sur une crotte de chien. Celle-ci, aussi fraîche que possible, était désormais incrustée dans le quadrillé de mes Vans. Elle était là pour me suivre l’essentiel de la journée. Ça allait bien.
Le soir, assis dans un chic débit de boisson où fluaient autant les verres que la musique jazz, Eric me dit, sourire en coin : »Je pense que Gab devrait slacker un peu le mezcal« . Comme Ricko, j’avais constaté certains comportements éthyliques chez Gab. Soucieux qu’il ne se retrouve pas avec une des femmes vues le matin, je passe le message à Gab. Ça été son dernier mezcal de la soirée.
Est-ce que Gab s’est transformé en papillon de nuit et son origine provient de ces fameuses fioles de mezcal?
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