Les vingt kilomètres à déambuler dans Mexico City avaient fait perdre à nos déodorants toute leur fraîcheur. Assis dans un resto de Centro à 22h, Éric avait les oreilles rouges de fatigue. On était en train de se dire, lui et moi, qu’on pouvait abréger notre soirée. Gab, frondeur, nous regarde : « Hey, les gars, j’ai la meilleure des idées ! ». Vas-y mon homme, on t’écoute.
Il enchaîne, avec la même énergie qu’aurait eu son père en pareilles circonstances. « On va couper la poire en deux. On va aller prendre un verre, on va voir comment on feel et après on verra si on en prend un autre ». Tout un coupage de poire en deux, mon chum ! Quatre verres plus tard, on trouvait que Gab était rendu avec le panier de poires au complet. « Je suis beau en osti« , répétait-il inlassablement.
Le lendemain matin, je commençais à trouver que ma relation avec les toilettes mexicaines faisait dur une fois de plus. J’avais aucun symptôme de mal de ventre, mais je dois avouer avoir été plutôt préoccupé par le liquide rouge sang dans le bol. Profitant de la connexion Internet de l’aéroport, avant de partir vers Oaxaca, j’écris à mon médecin de sœur.
Du fond d’un des meilleurs hôpitaux universitaires du monde pendant que je suis dans la salle de bain aéroportuaire, ma sœur me donne ses recommandations médicales. Quelques secondes plus tard, je me sens soudainement vraiment con d’avoir dérangé l’enfant prodige de ma famille. « Hey les boys, je viens d’allumer, ta@#$&@ ! ». Éric et Gab me demandent ce qu’il y a. « À matin, quand vous dormiez, je suis allé m’acheter un gros c@&$$ de Gatorade rouge foncé… ». C’était ça, qui teintait d’écarlate ma production intestinale !
Merci
Envoyé du iPad de RichiBoy 😝
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